Ici et seulement ici – Christelle Dabos

17/20

Synopsis

« Par-dessous la peinture, le plâtre et le ciment, à l’intérieur des murs, au fond de l’invisible, je perçois quelque chose que j’arrive pas encore à nommer, quelque chose de foutrement féroce qui habite le bâtiment tout entier et qui me rentre dans les os. Qui fera bientôt partie de moi.
Ici ne ressemble à nulle part.
Ici n’obéit qu’à ses propres règles.
Ici, il y a des Bas, des Hauts, des pairs et des impairs.
Et quoi qu’il arrive, tout le monde passe par Ici. »

Mon avis

Ce livre m’a fait crisser des dents. Attention, je l’ai beaucoup aimé mais j’ai également détesté les sujets abordés, à cause du côté révoltant de la noirceur humaine.

Je comprends que certains aient été chamboulé par le virement de style qu’a pris l’auteure. Clairement on est loin d’Anima. Et tant mieux. Qu’elle s’amuse, qu’elle explore. Qu’elle nous offre ce qu’elle souhaite nous partager, telle qu’elle souhaite nous le transmettre. Peut-être la communication autour de l’œuvre n’était pas non plus bien faite. Il est d’ailleurs répertorié dans fantastique, et je comprends pourquoi. Mais après sa première saga, certains s’attendaient à plus de magie. Hors tout du long on reste dans le « peut-être, peut-être pas » que j’affectionne. Travaillant dans la maladie mentale je dirais plutôt « peut-être pas », mais à chacun son interprétation.

En tout cas, il faut avoir l’estomac solide durant la lecture. Les sujets sont durs, presque à vif. Le harcèlement, la popularité, la maladie, les questionnements de l’adolescence, c’est violent de réalisme. J’imagine qu’il faut aussi être patient, le temps de voir se dessiner un fil conducteur, et ouvert, car le style d’écriture n’est pas toujours facile à suivre, mais sert tellement bien l’histoire.

En tout cas ça me donne d’autant plus envie de suivre les actualités de l’auteure pour voir ce qu’elle nous proposera d’autre.